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Gone in Sixty Seconds : casting mécanique sans faute

Généralement, films de bagnoles et bon goût ça ne va pas ensemble. Malgré tout, l'histoire nous en octroie un de bon par décennie, à peu près. 60 Secondes Chrono fait partie de ces élus, et on vous dit pourquoi. par TeamBenzin

Un braqueur à la retraite qui se voit forcé de voler 50 caisses en une nuit pour sauver son frère menacé par la pègre locale. Voilà le genre de scénario qui sonne doux à nos oreilles.

60 Secondes Chrono, le titre frenchy de Gone In Sixty Seconds et mis en scène par Dominic Sena aurait pu être un navet de plus Hollywoodien : remake d'un film de 1974 qui n'avait pas de grande substance, un réalisateur qui n'avait pas tourné grand chose avant, Nicolas Cage. Sauf que la bonne étoile mécanique s'est posée sur le film, et c'est une véritable bande de petrolheads qui a assuré son développement.

 

 

Déjà, la Liste des demoiselles. Nos braqueurs ne s’en prennent pas à des Honda Civic, mais à une sélection de machines extraite de nos fantasmes les plus inavouables : Bernadine est une Jaguar XJ220 en robe argentée, une Lamborghini Diablo SE30 se fait appeler Stacey alors que Shanon et Jessica sont des Plymouth Hemi Cuda et Superbird. On aurait pas -volé- mieux. Et pourquoi ces prénoms ? Afin que les conversations entre nos braqueurs n'éveillent pas les soupçons. Habile.

 

 

Mais la star c’est bien Eleanor, une Mustang Shelby GT500 préparée spécialement pour le film, l’amour impossible de Randall « Memphis » Raines, notre braqueur retraité interprété par Nicolas Cage. En réalité, il y a eu 12 Eleanor fabriquées dont 5 ont été détruites, les 7 autres ayant fini dans des états... variables. Toutes étaient basées sur des Mustangs Fastback 1967 recarrossées, modernisées et gavées avec un V8 7,0l compressé Shelby Super Snake totalisant 700ch accompagné de son kit NOS : un bouton d’activation sur le levier de vitesse indiquant « Go Baby, Go ». On voit d’ici vos poils de torse qui se hérissent. La transformation était si réussie que Caroll Shelby lui-même donna sa bénédiction pour qu’elles portent le nom de GT500. Une production en petite série de GT500E a suivi la sortie du film, toutes signées par feu Caroll Shelby. Puisqu’on vous dit qu’ils faisaient les choses bien.

 

 

Outre les caisses qui font mal au crâne, la mise en scène fait honneur aux carrosseries qu’elle utilise. Les acteurs ont tous suivi des cours de pilotage de manière à ce qu’ils réalisent 95% des cascades eux-mêmes, ce qui permettait de filmer tous ces bijoux en situation réelle. Alors que les films d’aujourd’hui misent tout sur les images de synthèses, les crashs, les voitures et les murs démolis dans le film l’ont vraiment été. Qu’on se rassure, la plupart des caisses broyées sont des répliques, ouf.

 

 

60 Secondes Chrono est un de ces films trop rares desquels on ressort avec une odeur persistante d’essence sur sa veste et le sourire d’un gosse à qui on vient d’offrir son premier garage Smoby à 4 étages. Bref, on aime.

 

Fun facts :

  1. La moto que conduit Sway (Angelina Jolie) est une MV Agusta Serie ORO (Gold Series) de 1999. Une parmi les seulement 300 produites, avec un 4 cylindres en ligne de 750cc et 125cv.
  2. Le scénariste du film a quitté le tournage après un désaccord avec Dominic Sena, remplacé par un certain... J.J Abrams (Star Trek, Star Wars, Lost, et quelques autres "petits" films).
  3. Le seul élément repris du film original de 1974 est l'endroit où se situe Eleanor, garée à International Towers à Long Beach. Eleanor est d'ailleurs le seul "personnage" commun aux deux films.
  4. La course poursuite finale a été en grande partie... improvisée.
  5. En 2012, un groupe se faisant appeler le "Gone in Sixty Seconds Gang" a été arrêté au Royaume-Uni pour avoir volé 39 voitures.
  6. Sur les 7 répliques d'Eleanor restantes, une a été donnée à Nicolas Cage tandis que Jerry Bruckheimer (le producteur) aura lui reçu un exemplaire neuf. Cage l'utilise régulièrement alors que Bruckheimer dit en avoir peur.

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